Financière Cambon signe pour le deuxième fois en 1 mois le deal de la semaine

Ayant atteint avec un an d'avance les objectifs de son plan d'affaires, Consort NT entame un nouveau cycle. La société de services informatiques spécialisée dans l'infogérance d'infrastructures pour les grands comptes réorganise son capital avec un second MBO, valorisé 60 M€ selon nos informations, qui voit les dirigeants, dont le président Jason Guez et le directeur général associé Marc Adler, monter de 58 à 70 %. Les actionnaires existants Axa Private Equity et Naxicap Partners, descendent de leur côté à 30 %, réalisant une belle plus-value dans l'opération, et réinvestissent aux côtés du nouvel entrant EPF Partners - ce dernier mettant 3 M€ - par ailleurs en cours de finalisation de son quatrième fonds à 120 M€ selon nos sources ( lire aussi ci-dessous la nomination de leur nouvelle associée gérant). La dette, une belle enveloppe équivalente à 40 % du montant de l'opération, est arrangée par BNP Paribas, et financée également par SG CIB, Banque Populaire Rives de Paris et LCL.

200 M€ de revenus en 2016

Depuis le MBO de 2008 (lire ci-dessous) et dans un contexte difficile, notamment pour les SSII, Consort NT a su faire progresser de 73 % son chiffre d'affaires à 104 M€ en 2011 pour 1 600 salariés, atteignant avec un an d'avance le cap des 100 M€. "Cette croissance, rentable, est d'autant plus impressionnante qu'elle s'est faite uniquement de manière organique, grâce à un positionnement intéressant sur l'infogérance d'infrastructures pour des grands comptes, un secteur porteur avec une belle récurrence, et une équipe de dirigeants de grande qualité", indique David Salabi, associé-fondateur chez Financière Cambon, conseil financier de la société, lequel a structuré l'opération.

Vers de la croissance externe pour la première fois ?

Le nouveau plan à cinq ans de la SSII cotée - 5 % du capital avait été placé en 2002 au Marché libre, où n'est plus coté aujourd'hui qu'un reliquat de titres - table sur 200 M€ de chiffre d'affaires en 2016, soit une croissance annuelle légèrement inférieure aux 20 % affichés sur les quatre dernières années. Pour aller plus vite, Jason Guez, détenteur désormais de 53 % de sa société et qui envisage d'ouvrir légèrement son capital à d'autres salariés, n'exclut pas d'avoir pour la première fois recours à de la croissance externe. "Il s'agirait soit de renforcer notre maillage régional, notamment en Rhône-Alpes, soit notre savoir-faire technologique en particulier dans les secteurs porteurs du cloud computing et de la mobilité", indique le PDG.

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