Dhatim investment from Amundi Private Equity Funds

Premier tour pour Dhatim, qui souhaite accélérer le développement de sa solution d’optimisation de la gestion des dépenses

Dhatim vient de lever 2,5 millions d’euros auprès d’Amundi private equity funds, le fonds d’investissement du gestionnaire d’actif appartenant à la Société Générale et au Crédit Agricole. La start-up a développé une technologie basée sur l’intelligence artificielle et le machine learning pour automatiser certaines tâches administratives pour les entreprises. Sa solution, disponible en mode SaaS, permet d’analyser de gros volumes de données pour détecter les éventuelles incohérences.

Deux applications ont déjà été mises au point par Dhatim. La première, en venant se greffer sur l’ERP de son client, analyse les factures et détecte les anomalies. Le logiciel permet également d’optimiser la gestion de ces factures en détectant par exemple les achats non utilisés. A la clé, des économies de 5 à 30 % sur le traitement des factures, selon Dhatim. La deuxième, à destination des services de ressources humaines, vise à vérifier les données déclarées, pour chaque salarié, aux organismes sociaux dans la Déclaration sociale nominative (DSN). Cette digitalisation des fonctions support est une préoccupation de plus en plus importante des industriels. "Ce marché est en croissance exponentielle, estime Thomas Bourgeois, le dirigeant et cofondateur de Dhatim. Les technologies de l’intelligence artificielle et du machine learning vont révolutionner les pratiques." La jeune entreprise a déjà implanté sa solution chez de grands industriels, comme Orange, Bouygues Télécom, Vodafone, etc. Elle a enregistré un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2015, avec une quarantaine de personnes.

La levée de fonds auprès d’Amundi doit lui permettre de diversifier sa base de clientèle. Dhatim est pour l’instant encore très implantée auprès des industriels des télécoms, les trois cofondateurs (Thomas Bourgeois, Pierre de Chastellier et Marc Rouanne) étant issus de cette industrie. Depuis 2015, ils ont commencé à diversifier vers l’énergie ou encore les institutions financières.

"La levée de fonds va nous permettre de poursuivre cette diversification de nos clients, mais aussi d’augmenter notre présence en France, explique le dirigeant de la start-up. Nous voulons avoir un plus fort ancrage dans l’écosystème français." Les fondateurs de Dhatim fait le chemin inverse de la plupart des jeunes pousses. Elle s’est fortement développée à l’international depuis ses débuts, auprès des opérateurs de téléphone, et ne réalise que 20 % de son chiffre d’affaires dans l’hexagone. Ses dirigeants veulent rééquilibrer l’activité, pour s’orienter vers une répartition à 50-50 entre la France et l’international. L’apport de fonds propres servira à renforcer l’équipe de Dhatim. Elle prévoit une augmentation de 20 % de ses effectifs en 2017, notamment pour développer sa R&D et son marketing.